Après une projection vidéo des produits
GIF filter qui mettent en exergue les avancées technologiques de la société
notamment pour les filtres plissés en zigzag, les dirigeants ont donné un aperçu
exhaustif de leur Marché dans toute sa dimension maghrébine.
L’Algérie, le premier marché de la région, est en voie de
restructuration. Le pays compte 3 millions de véhicules immatriculés au 31
décembre 2004 pour un âge moyen du parc élevé, soit 55% des voitures ayant plus
de 20 ans et 80% d’entre elles plus de 10 ans. Le taux de motorisation est de 71
véhicules pour mille habitants. Le pouvoir d’achat étant en progression continue
avec le développement des crédits à la consommation, les ventes en Algérie de
voitures neuves ont connu une évolution sensible. Le Maroc, est de par sa
taille, le second marché visé par la société. Il recèle un véritable potentiel
de croissance avec un taux de motorisation de 60 à 65 véhicules par 1000
personnes. L’âge Moyen du parc est de 19 ans et les efforts d’industrialisation
y sont plus soutenus avec la présence de la SOMACA, seule chaîne de montage dans
le Maghreb de véhicules utilitaires et de tourisme. Les autorités marocaines
tablent sur une demande de 100 mille véhicules neufs par an en 2010. Face à ces
statistiques, le fabricant tunisien a défini une stratégie d’exportation active
de qualité qui s’oriente à nouveau vers les pays maghrébins en plus des marchés
historiques européens malgré certains risques. En 2006, le CA export a progressé
de 18,3% contre 2% pour le CA Local, l’ensemble s’élevant à 10,240MDT contre
9,640MDT en 2005 (+6,4%). Les responsables incombent la performance peu
réjouissante du marché local aux nouvelles exigences des concessionnaires qui
imposent aux automobilistes l’utilisation de filtres portant la marque d’origine
(Peugeot, Renault, etc) commercialisées à des prix compétitifs. Les
concessionnaires essayent ensuite de combler leur manque à gagner sur les pièces
de rechange captives. Ce comportement est à même d’induire le consommateur en
erreur, selon M, Jerbi, puisque les constructeurs eux mêmes font appel à des
sous-traitants de filtres dont la qualité de produit est de loin inférieur à
celle du produit
GIF. Certains présents à l’AG ont discuté le choix de la société d’opter dés
le départ pour une stratégie de marque en créant son propre label. La société
s’est défendue, lorgnant sur le capital de reconnaissance dont elle a toujours
jouit auprès de constructeurs mondiaux à l’image de Toyota.
Cela dit, outre cette situation qui pourrait s’avérer
néfaste pour l’activité locale de l’entreprise,
GIF devrait également faire face au retour de ses propres produits sur son
marché domestique venant des pays limitrophes, aidé en cela par la porosité des
frontières. Elle aurait aussi à défendre ses positions face à la multiplication
des produits contrefaits ou imités. A l’instar des autres sociétés du secteur
qui souffrent de ce double fléau, dont on cite notamment la
STIP, la société...(Suite)