SOPAT: Objectifs de l'introduction sur le marché alernatif: Réduction de l’endettement et conquête des marchés libyen et algérien à l’ordre du jour (Compte rendu de la communication de la société)[suite]

A quelques jours du début de la souscription à l’OPS pour son introduction sur le marché alternatif (qui démarre ce 3 décembre), la société SOPAT a organisé vendredi 30 novembre une communication financière en présence de ses dirigeants Fethi, Rached et Imed Lahmar. Ces derniers, et avec les représentants de la SICOFI et de MAC S A, se sont tour à tour succédé pour apporter des éclaircissements sur l’activité de la société, ses perspectives d’avenir, l’opération d’augmentation de capital sur le point d’être finalisée, et enfin le Business plan de la société qui s’étalera sur les 5 prochaines années.

La réunion a tout d’abord commencé par une brève présentation du marché alternatif, et de ce qui le distingue du marché principal. Puis c’était au tour du représentant de la SICOFI de prendre la parole pour présenter la SOPAT, une société agricole opérant dans le secteur des viandes blanches, et qui depuis 1990 n’a cessé de croître pour occuper aujourd’hui la place de numéro 2 sur le marché tunisien avec une part de marché de 22%.

La SOPAT qui a vécu une restructuration en 2006, a clôturé l’exercice 2007 par un résultat net bénéficiaire de 1,8 MD, gonflé surtout par des reprises sur provisions et de plus values sur cessions. Quant à l’exploitation proprement dite, elle a généré un résultat de 0,8 MD. Les ventes qui en 2006 avaient atteint 29,6 MD, devraient s’établir à la fin de cette année à 31,6 MD. Le résultat net prévu au 31 décembre 2007 devrait être de l’ordre de 1,1 MD, hors éléments extraordinaires. Pour ce faire, la SOPAT devra surtout faire face à une trésorerie négative, à un fort endettement de l’ordre de 10 MD contre des fonds propres de 6 MD et à l’absence d’un plan marketing. Les principales menaces qui pèsent sur l’activité de la société sont, la concurrence et les normes d’hygiène de plus en plus strictes et contraignantes. En effet, depuis l’apparition de la grippe aviaire, les autorités ont mis en place un nouveau cahier de charges qui petit à petit aura pour conséquence la disparition de l’abattage dit clandestin (qui représente aujourd’hui 65% de la production tunisienne) en faveur de l’abattage industriel, ce qui ouvre de nouveaux horizons devant les sociétés opérant dans le secteur, dont la SOPAT.

La discussion a ensuite porté sur les principaux objectifs de l’augmentation de capital décidée par le management de la SOPAT. Il s’agira surtout de réduire le niveau de l’endettement tout en fournissant à la société de nouvelles sources de financement pour son programme d’investissement, programme qui nécessitera une enveloppe de 10,5 MD environ, et s’étalera d’ici 2011, soit une moyenne d’un peu plus de 2 MD par an. Les investissements de la SOPAT concerneront surtout, la branche DINDE, et devraient commencer à porter leurs fruits dès 2008 où les anticipations tablent sur un résultat net de 2,5 MD. Le mangement de la SOPAT vise une hausse moyenne de 10% du chiffre d’affaires sur la période allant de 2008 à 2011. Le taux de marge qui devrait atteindre 24,1% cette année, sera amené à atteindre 26,5% en 2011, et le résultat net passera de 1,1 à 4,9 MD sur cette même période.

Enfin, en réponse à la question d’un intervenant, Mr Fethi LAHMAR, administrateur de la SOPAT, a expliqué que la question de l’exportation vers l’Europe, par ailleurs devenue possible depuis l’obtention par la société de la certification ISO 22000 version 2005, ne se posait pas pour le moment, même si l’abattoir MLIHA est pour le moment un des deux abattoirs tunisiens sur le point d’obtenir l’agrément nécessaire pour accéder au marché européen. Selon les déclarations de Mr LAHMAR, il est beaucoup plus intéressant pour la société de se tourner vers les marchés algérien et libyen limitrophes à fort potentiel, pour un coût plus attractif et qui sont des marchés naturels pour la Tunisie.


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