Fitch Ratings confirme les notes de défaut émetteur de la Tunisie en devises étrangères et monnaie locale, à 'BB-' et 'BB'

Fitch Ratings a confirmé vendredi 25 septembre, les notes de défaut émetteur à long terme de la Tunisie en devises étrangères et en monnaie locale, respectivement à 'BB-' et 'BB', toutes deux assorties de perspectives stables.

L'agence de notation souligne dans son rapport, que la Tunisie demeure bien classée parmi les pays noté 'BB', en matière d'indicateurs de développement et de gouvernance, ainsi qu'en terme de PIB par habitant d'indice de développement humain, les indicateurs liés au climat des affaires classe le pays favorablement parmi les pays comparables, ajoute le rapport de Fitch.

Toutefois, le risque politique reste élevé dans le pays, souligne Fitch Rating, avec les défis sécuritaires accentués par les deux attaques terroristes survenues au premier semestre. A cela s'ajoutent les tensions sociales qui persistent, autant de facteurs à risque pour la coalition au pouvoir, mais l'agence souligne la capacité du pays à trouver des consensus depuis la révolution, ce qui est de nature à favoriser la stabilité dans cet environnement difficile.

Les performances économiques du pays accusent le coup depuis la révolution, comparé au rythme de croissance historique de l'économie tunisienne et aux pays comparables, avec un ralentissement de la croissance et une montée de l'inflation, qui se stabilisera néanmoins autour de 4,7% cette année selon les estimations. En revanche la croissance du PIB tombera à 1%, en raison entre autres des déboires du secteur touristique. Sans une relance de la croissance, le gouvernement risque de ne pas trouver de solutions aux pressions sociales, souligne Fitch Ratings.

L'agence prévoit un déficit budgétaire sous les 5% du PIB, maintenant ses prévisions initiales, malgré la baisse des recettes fiscales en raison d'une croissance plus faible. Par ailleurs, le niveau actuellement bas des prix du pétrole allégeront sensiblement la facture des subventionnements. La dette publique reste plus élevée que a moyenne des pays comparables, à 52,3% du PIB à fin 2015, quoique son coût reste favorable en raison du soutien international depuis la révolution, selon le rapport, soutien qui devait se poursuivre à l'image du nouveau programme de prêts accordé par le FMI.

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