Mohamed Salah Ayari : Il faut changer les billets de banque pour intégrer les 48 milliards de dinars du commerce parallèle

Le conseiller fiscal, Mohamed Salah Ayari a indiqué, lors de son passage sur les ondes de radio Express FM, que le Conseil national du recouvrement a soumis plusieurs propositions écrites au ministre des Finances, Sihem Namsia, concernant le projet de loi de Finances au titre de l'année 2022. Il a ajouté qu'une deuxième session se tiendra entre le ministère des Finances et le Conseil national du recouvrement afin d’enrichir davantage le projet de loi de Finances 2022 et discuter des dispositions proposées.

Mohamed Salah Ayari a de même suggéré l’adoption d’un impôt dû sur les bénéfices au titre de l'année 2020 et de prévoir une avance sur l'impôt dû pour l'année 2022, ce qui impactera le niveau de la liquidité financière des entreprises, mais également les ressources fiscales de l'État. Il a en outre suggéré de réviser les taxes à valeur ajoutée, de les neutraliser et d'éviter les accumulations d'impôts, afin de généraliser la TVA et d'annuler les exonérations.

Dans un autre registre, le conseiller fiscal a souligné la nécessité d'arrêter l'hémorragie du secteur parallèle, en changeant la monnaie, soit les billets de banque et ce, de manière brusque. l'État imposera 10% en contrepartie de cette opération pour personnes qui n'ont pas de compte bancaire, en vue de fournir des revenus supplémentaires au trésor public.

L'invité de l'émission Ecomag a déclaré que le changement de monnaie va pousser à ouvrir de nouveaux comptes bancaires, imposer l'adoption de l'identifiant fiscal en Tunisie, et intégrer l'activité parallèle dans l'économie nationale. Il a ajouté que le changement de monnaie coûte à l'Etat tunisien environ 50 millions de dinars, alors que le marché parallèle représente environ 48 milliards de dinars.
 

© Copyright Tustex