La situation financière des Tunisiens après le confinement est alarmante

Au sortir du confinement au 4 mai 2020, l’enquête réalisée en collaboration par l’Institut national de la statistique (INS) et la Banque Mondiale (BM), sur l’impact du Covid-19 sur le quotidien des Tunisiens, a révélé qu’environ 41% des personnes interrogées déclarent être touchées par le chômage et dont 73% n’ont plus de salaires pour survivre.

Une crise qui en cache d’autres
L’économie tunisienne a été grandement touchée par la pandémie du Covid-19, à la même enseigne que le marché du travail. La gestion de ladite crise a fait que certaines entreprises se soient orientées vers le télétravail tandis que d’autres se sont résignées à réduire le nombre de leurs employés. L’enquête en question a fait ressortir un taux de 41% des sondés qui ont déclaré avoir été en arrêt de travail et ce, pour divers motifs tels que la fermeture de leur entreprise ou encore le manque voire absence de clients et de matières premières. Sur le plan des salaires, l’absence de rémunération aurait touché les personnes qui travaillent dans le secteur des services à hauteur de 73% des répondants n’ayant touché aucun salaire. Dans le secteur de l’industrie, ce chiffre se situe autour de 39% tandis que dans le secteur de l’agriculture, il est de 28% seulement.

Une situation financière aux abois
Dans le registre de la solvabilité des ménages tunisiens, les chiffres se font alarmants. En effet, 57% des interrogés déclarent que leur situation financière s’est amplement dégradée. Pis encore, un tiers de ces derniers disent être dans l’incapacité de couvrir leurs charges fixes. Parmi ceux qui n’arrivaient plus à assurer ces dépenses essentielles, 95% déclarent ne pas pouvoir payer leurs factures, 37% déclarent ne pas être capable de rembourser leurs dettes ou crédits alors que seuls 10% n’auraient pas été en mesure de payer leur loyer. Également, la hausse des prix pour les produits de première nécessité ainsi que la perte de l’emploi ont impacté une large frange de la population et ce, à hauteur de 35% pour les pauvres et seulement 10% pour les riches. En dépit des aides octroyées par l’Etat aux entreprises et à une certaine partie de la population en vue d’éviter les retombées d’une crise socio-économique, les chiffres révélés par cette enquête sont plutôt alarmant.

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