La chambre syndicale des concessionnaires automobiles espére une réponse positive du ministre cet aprés midi

Dans une déclaration radiophonique Mehdi Mahjoub, Président de la chambre syndicale des industriels et concessionnaires automobiles en Tunisie, a confirmé la tenue d’une réunion avec le Ministre de commerce  et de l’industrie, Zied Laadhari, afin de débloquer la situation sur la validation de la nouvelle répartition des quotas convenue entre les concessionnaires depuis septembre dernier.  Mahjoub a rappelé que la solution idéale pour le décollage du secteur reste la totale libéralisation des quotas comme il a été décidé avec la tutelle. Rappelons que prés de 50000 voitures sont importées par le marché organisé contre prés de 28000 par le marché parallèle. Ces importations ne constituent que 1,5% des importations globales de la Tunisie contre un poids croissant des exportations de l’industrie mécanique dans la balance commerciale. Le fonctionnement du secteur se fait d’une  façon consensuelle. Les concessionnaires se concertent en début d’année sur des quotas de départ validés par le ministère de commerce. Au mois de juillet, une évaluation est faite en ce qui concerne l’exécution des programmes d’importation et de distribution sur la première moitié de l’année afin de redistribuer les quotas entre les opérateurs; Pour les nouveaux concessionnaires, un quota individuel de 300 voitures, seulement, est accordé pour la première année, ce qui est insuffisant, selon Mehdi Mahjoub, qui souligne les investissements lourds nécessaires pour bien démarrer dans un secteur hautement concurrentiel. Le marché parallèle qui reste en totale franchise d’impôt ne constitue pas une menace pour le marché réglementé puisqu’il est orienté sur les voitures de luxe et les utilitaires, a remarqué le président de la chambre. Cela dit, la forte pression fiscale que subit le consommateur tunisien qui achète auprès des concessionnaires ne cesse de poser de problèmes qui se révèlent dans le ralentissement des volumes de vente contre l’accélération des ventes parallèles. Il semble néanmoins que la hausse de l’euro et du dollar vis-à-vis du DT reste l’argument principal qui explique les dernières décisions ministérielles. Un compromis serait incessamment trouvé, espère M Mahjoub. 

Concernant le quota de 5000 voitures populaires accordé depuis septembre, le retard occasionné lors de la phase d’homologation technique par le ministère de transport  a eu un effet négatif sur les ventes qui ne devraient pas excéder 1500 voitures en fin d’année 2016.  Ces voitures bénéficient toutefois d’un taux réduit de la TVA de 12% contre 18% pour les autres véhicules, et un droit de consommation de 10% contre 16% au minimum pour les autres modèles. Le pouvoir d’achat du tunisien étant en forte dégradation, le plafond de 5 000 DT de l’impôt payé doit être relevé à 8000 DT au moins, suggère M Mahjoub. Ces voitures coûtent prés de 18 000 DT au concessionnaire pour un prix de vente au public de 20 000 DT minimum, soit une marge de 10% qui demeure correcte selon Mahjoub. 

 

 

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