Ali Kooli : Dire que la Tunisie est au bord de la faillite est irresponsable

Le ministre de l’Economie, des finances et de l’appui à l’investissement, Ali Kooli est intervenu sur les ondes de radio Express FM, au sujet du PLF rectificative de 2020 ainsi que le risque de faillite qu’encourt la Tunisie. Il a indiqué que le gouvernement actuel n’a pas demandé à la Banque Centrale de couvrir la totalité du montant du déficit budgétaire au titre de 2020. Ali Kooli a expliqué à ce sujet que sur les 10 milliards de dinars de déficit, 3 milliards de dinars sont obtenus auprès des marchés internationaux en plus de 4 milliards de dinars que l’Etat doit aux banques de la place et qu’à leur remboursement, il pourra en disposer à nouveau. Reste du déficit, 3,5 milliards de dinars environ, un montant qui correspond à la capacité de financement de la BCT, selon les dires de Ali Kooli. 

Dans le registre du PLF rectificative, le ministre de l’Economie a avancé que le gouvernement n’est pas dans l’obligation d’obtenir une approbation préalable de la Banque centrale et que seule l’Assemblée des représentants du peuple a le plein pouvoir d’approuver ou non ce projet.

S’agissant par ailleurs, des récentes analyses économiques, qui stipuleraient que la Tunisie court le risque de faire faillite, Ali Kooli a qualifié ces propos d'irresponsables. Il a expliqué à cet effet, que l’indicateur du spread de la Tunisie n’est pas le seul à prendre en considération afin d’évaluer la situation du pays. Ledit spread change en fonction de la conjoncture passant de 120 points à 80 points. Et le ministre de l’Economie d’ajouter qu’il faut tenir compte d’autres indicateurs comme celui de l’obtention d’un crédit auprès de la BAD ainsi que de l’Union européenne avec un taux d’intérêt de moins de 1%.

En outre, Ali Kooli a expliqué que des solutions ont déjà été trouvées en vue de réduire le déficit budgétaire telles que la compression de certaines dépenses à travers leur optimisation. Il s’agit essentiellement des dépenses de carburant, d’électricité ainsi que les charges liées à de nouveaux recrutements.
 

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