L’assemblée générale ordinaire de la TUNISAIR, tenue le 21 juillet 2006, a été l’occasion pour le top management d’apporter des éclaircissements sur les chiffres publiés, de commenter l’activité de la compagnie en 2005 e

L’assemblée générale ordinaire de la

TUNISAIR
, tenue le 21 juillet 2006, a été l’occasion pour le top management
d’apporter des éclaircissements sur les chiffres publiés, de commenter
l’activité de la compagnie en 2005 et de présenter ses réalisations et ses
objectifs pour 2006.

Mr. Youssef NEJI, le président-directeur général, a ainsi
précisé que la croissance du trafic passagers de la compagnie (+3,7%) a été
quasiment en ligne avec la croissance du trafic international (+3,6%). L’année
2005 a vu le repositionnement de

TUNISAIR
autour du renforcement de sa présence sur ses marchés stratégiques
(ouverture de nouvelles lignes régulières sur l’Allemagne, injection de
fréquences additionnelles sue le Moyen-Orient et sur l’Afrique de l’Ouest) ainsi
que la conquête  de nouveaux marchés Charter, notamment en Europe de l’Est.

Par type d’activité, la croissance en 2005 a été de 2% pour
le Régulier, de 1,7% pour le Régulier et le Supplémentaire (puisque le
Supplémentaire a marqué un recul de 5,9%), de 6% pour le Charter et 15,8% pour
le Pèlerinage. Le coefficient de remplissage a marqué un léger recul de 0,3
point pour se situer à 69,2% et la part de marché de la compagnie dans le trafic
international a été de 38,8%, soit en régression de 2,1 points.

Le chiffre d’affaires Transport a pour sa part, enregistré
une amélioration significative de 15,2% provenant, outre la hausse du trafic,
des augmentations tarifaires pour surcharge fuel et de l’effet favorable de la
parité euro-dinar.

L’ensemble des produits d’exploitation s’est situé autour
de 898MD, soit en progression de 6,7%. Il est à remarquer, à ce niveau, que
l’externalisation de l’activité Handling au courant de 2005 a privé l’exercice
des revenus de cette activité qui se trouveront dorénavant au niveau du chiffre
d’affaires consolidé. L’activité maintenance devrait également être filialisée
au courant de 2006.

Au niveau des charges, l’explosion de la facture du
carburant a lourdement pesé sur l’exploitation de la compagnie, avec un surcoût
de 65MD provoqué par la hausse de 41,5% du prix du pétrole et de 4% de la
consommation en volume. Les redevances aéronautiques ont également subi une
augmentation non négligeable de 10,5% suite à l’effet conjugué de l’augmentation
du trafic et l’appréciation de l’euro.

Enfin, la politique de restructuration des ressources
humaines avec d’une part, les départs volontaires à la retraite et
l’amélioration du taux d’encadrement, commence à porter ses fruits avec un
effectif total stabilisé à 5111 agents (contre 5824 agents suite notamment aux
détachements) et des frais de personnel en baisse de 13%.

Enfin, les dotations aux amortissements ont enregistré un
recul de 11,7% suite à l’amortissement total de 5 avions et au transfert de
certaines immobilisation à la nouvelle filiale

TUNISAIR
Technics.

Au total, les charges d’exploitation ont progressé de 7,4%,
soit davantage que les produits d’exploitation, d’où un résultat d’exploitation
en net recul de 39,1% s’élevant à 8,14 MD.

La compagnie a par ailleurs bénéficié en 2005 de 28MD de
produits provenant d’éléments non récurrents tels que la cession de l’agence de
Paris Daunou et la cession de 4 B737 hors exploitation.

Le résultat avant modifications comptables s’est ainsi
élevé à 39,6MD, soit en croissance annuelle de 43%, et un résultat après
modifications comptables de 20,5MD, soit en progression de 5,6%. Ces
modifications comptables qui ont grevé le résultat ont essentiellement trait à
la mission d’apurement des comptes et aux primes et salaires du personnel
retraité.

Au niveau du groupe

TUNISAIR
qui compte désormais 7 filiales, les produits d’exploitation se
sont élevés à 977,8MD (+13% par rapport à 2004) et le résultat net part du
groupe dégagé a été de 20,3MD, soit en hausse de 160%.

Le Président-Directeur Général a également longuement
exposé la nouvelle stratégie commerciale de la compagnie, stratégie qui s’avère
indispensable face à la concurrence renforcée avec l’imminente ouverture du ciel
aérien, la persistance du fardeau de la facture carburant et l’indécision des
compagnies concurrentes quant à la répercussion de la surcharge fuel sur les
prix de vente. L’adoption de nouveaux modèles de commercialisation (tels que la
vente par internet) et le développement du réseau sont donc les axes
fondamentaux de la nouvelle stratégie de

TUNISAIR
.

Pour le premier semestre 2006, la croissance du trafic
passagers a donc été de 2,7% et la compagnie table sur une croissance annuelle
de 6,7%.

Le débat avec les actionnaires, dont l’essentiel des
interventions a porté sur la revendication de dividende, a permis au PDG
d’insister sur le chemin parcouru par la compagnie pour sortir d’une crise
inéluctable et annoncée au lendemain du 11 Septembre.

La question du recours imminent aux mécanismes de hedging
(couverture) pour les achats de carburant a également été discutée pour
expliquer la complexité de ces procédures et la nécessité d’avancer prudemment
afin d’en maîtriser les rouages.

Les projets de participation dans une compagnie aérienne en
Mauritanie et d’acquisition d’un nouveau lot d’appareils ont en outre été
évoqués, sans pour autant que les détails et les modalités ne soient précisés.

Enfin, des promesses ont été faites quant à l’amélioration
de la communication financière et la réduction des délais de publication des
états financiers.

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