STAR : Malgré des prévisions moroses pour le secteur, la STAR compte stabiliser son chiffre d'affaires en 2021 et se lance dans l'immobilier

Date: 14/01/2019Unité monétaire: TND
Valeur nominale10Nbre d'actions2 307 693
Dernier cours116.000PER (sur 1 année) / marché14,29x/10,76x
Var. der. clôture %0BPA (sur 1 année)8.12
Bidn.dDer. dividende3,400
Askn.dDate Distribution01/06/2015
Cap. Boursière267 692 388Var. sur 1 an116.000->116.000
MM(20)-MM(50)116,000-116,000Rdt ajusté depuis le 31/12/2023nc
Echg. quot. moyen (sur une année)0Advance/Decline (sur une année)0 hausses / 0 baisses

Lors de la communication financière, organisée au siège de la Bourse de Tunis, à l'initiative de la STAR, Hassene FEKI, Directeur général est revenu sur les faits marquants de l'exercice 2020, particulièrement difficile pour le secteur, alors que l'économie nationale était déjà fortement fragilisée avant le déclenchement de la crise sanitaire. La société a vécu deux mois particulièrement difficiles, en avril et en mai 2020 avec des baisses respectives de 78 et 54%.

Hassen Feki, a rappelé que le marché de l'assurance est très lié à la croissance économique, avec une économie qui tourne au ralenti et devra probablement attendre 2023, voire 2025 selon certaines estimations pour retrouver son rythme d'avant la COVID-19. L'assurance est là pour assurer la valeur ajoutée de l'économie a rappelé, Mehdi MASMOUDI, Directeur du Pôle financier, qui a expliqué qu'à partir du moment où le PIB se contracte de 8%, le marché va subir à son tour une contraction et sera encore plus difficile sur les années à venir avec une concurrence plus rude, d'autant plus dans un secteur où les chocs ont un effet décalé. Même avec une sinistralité faible, qui en soi est une bonne nouvelle, a indiqué le DG, l'effet de la pandémie reste à venir, si l'on tient compte des retards des déclarations entre autres, et les prévisions d'un effet ciseaux lorsque l'économie reprendra et tirera la sinistralité vers la hausse.

Le DG de la STAR a rappelé les principaux éléments qui ont impacté l'activité du leader tunisien du secteur, outre l'impact attendu de l'adoption des normes IFRS 9, en lien avec les ratings. La Tunisie a perdu 6 grades depuis 2010, et se retrouve à 3 grade du défaut, a rappelé Fekih. De son côté, Masmoudi a rappelé que le secteur est exposé au risque de change, surtout pour les compagnies très actives dans l'assurance auto et santé, avec l'impact des fluctuations sur les prix des pièces de rechange et les prix des médicaments, la plupart du temps corrélés au dollar.

D'un autre côté, les responsables ont souligné la pression fiscale accrue, avec un taux d'IS de 42% pour 2020, compte tenu d'un rattrapage de la contribution conjoncturelle sur 2020/2021, et la retenue à la source libératoire et définitive de 35% sur les placements monétaires à plus de TMM+1, ramenée à 20% sur l'ensemble des instruments de taux. Cette taxation, en deux temps, est venue impacter les investissements de la société, comme ses pairs, sur les BTA à titre d'exemple, a indiqué Fekih.

Sur 2020, la société a enregistré une baisse de 3% des primes acquises, avec le nettoyage des portefeuilles des particuliers et la sortie du parc automobile de l'Etat. La STAR a également enregistré un ralentissement sur les autres branches ABR. En revanche, la compagnie affiche une hausse de 2% sur les incendies et risques divers, portée par la branche RTD, qui bénéficie du succès du nouveau produit GAV, un des produits inspirés des offres du partenaire stratégique GROUPAMA, adapté au marché tunisien, ainsi qu'une progression de l'assurance de personne, avec +4% en santé collective et 8% en vie. Le ratio combiné a baissé de 84,3% en 2019 à 80,7% en 2020. Le résultat net s'est établi à 16,4 MD, en baisse de 26%.

En ce qui concerne les perspectives, le management s'attend à une stagnation du chiffre d'affaires en 2021 vu les circonstances actuelles, avec les effets des deuxième et troisième vagues de la COVID-19, l'absence d'embellie sur le plan économique, et des prévisions sectorielles moroses avec le tassement de la masse assurable et l'absence de réformes. Le management a insisté sur le caractère trop fragmenté du secteur, avec un nombre trop élevé d'opérateurs dans un marché de 2 milliards de dinars. Le chiffre d'affaires de la STAR devrait donc se stabiliser en 2021, avec une activité auto en légère baisse mais qui sera compensée par les autres branches, selon les prévisions présentées par la société. Le management prévoit une reprise du développement en 2022 sur l'ensemble du portefeuille et une sinistralité en amélioration progressive avec la poursuite du nettoyage du portefeuille. Le ratio Sinistralité/primes global devrait s'améliorer de 5 points d'ici 2023, avec un objectif de maintenir le ratio des frais généraux aux alentours de 30%. La STAR cible par ailleurs, un ratio combiné de 107% en 2023.

D'un autre côté, la compagnie compte lancer une filiale de promotion immobilière et poursuivre ses efforts sur la transformation digitale et de modernisation des outils de gestion. La STAR mettra en place progressivement les IFRS dès 2021 et IFRS 17 en 2023. Ces dernières normes changeront complètement la façon de voir les états financiers assurantiels, selon Hassen Fekih.

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