Tunisie: Le porte parole de l'UGTT, Sami Tahri, s'explique sur les grèves décrétées dans le public

La commission administrative de l’UGTT a décrété, ce jeudi 20 septembre 2018, deux grèves générales, pour le 24 octobre dans le secteur public, le 22 novembre dans la Fonction publique. A ce propos, le porte parole de l’UGTT, Sami Tahri, a indiqué que cette décision intervient en réaction à l’absence, jusqu’à ce jour, de négociations, pourtant initialement prévues pour janvier 2018 depuis l’accord de novembre 2017, reportées une première fois pour le mois de juin, puis une seconde fois pour septembre.

Contacté par Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Sami Tahri a entre autres souligné dans sa déclaration l’influence des directives du FMI, qui pèsent sur les décisions du gouvernement, ajoutant que la masse salariale élevée n’est pas une excuse recevable, d’autant plus que la masse salariale n’est pas aussi si élevée et avec l’inflation, la baisse du pouvoir d’achat et l’éventuelle levée des subventionnements.

Le porte parole de la centrale syndicale a aussi appelé à ce que les efforts de la Tunisie pour soulager son budget ne soient pas au détriment des seuls travailleurs, il convient plutôt de lutter contre l’évasion fiscale, la contrebande et l’économie parallèle dont les coûts sont faramineux, accusant au passage l’Etat de laxisme face aux Lobbys, selon ses termes.

Face à l’appauvrissement des travailleurs tunisiens et à la grande proportion de retraités touchant moins que le SMIG, selon les propos de Tahri, l’UGTT a donc décidé de réagir,  l’organisation reste toutefois ouverte au dialogue, qui devra pour ce qui est du secteur public, porter sur deux points, le premier étant les augmentations salariales, le second concernant les entreprises publiques envisagées à la vente totalement, partiellement où via la recherche d’un partenaire stratégique, chose que l’UGTT considère comme une forme déguisée de privatisation, il a d’ailleurs indiqué que certaines sociétés publiques bénéficiaires pourraient être « offertes » à des privés, ces même procédés ont d’ailleurs permis aux proches de l’ancien président de s’approprié certaines sociétés.

Our conclure, Sami Tahri, a fait remarquer que les dates choisie par l’UGTT pour les grèves laissent au gouvernement assez de temps pour proposer une reprise des pourparlers.

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