La dépendance aux hydrocarbures inquiète la Banque d'Algérie.

La Banque d'Algérie a annoncé, le 12 juillet, une baisse de 50% des recettes de pétrole et de gaz au premier trimestre 2015 comparé au trois premiers mois de l'année précédente, reculant de 15,6 à seulement 8,7 milliards de dollars. Sur la période en question, le prix moyen du baril de pétrole est passé de 109,55 à 54,31 dollars, souligna la Banque d'Algérie.

Il est à note que le pays puise 95% de ses recettes extérieurs des exportations d'hydrocarbures, qui représentent aussi 60% du budget de l'Etat. La banque centrale algérienne a fait savoir que les réserves de change ont reculé de presque 20 milliards de dollars en trois mois, à 159,918 milliards de dollars à fin mars 2015 contre 178,938 milliards de dollars fin décembre 2014. Le rapport souligne également le niveau record du déficit de la balance des paiements, qui atteint 10,72 milliards de dollars à fin mars 2015 contre 98 millions de dollars au terme de l'année 2014.

Le document souligne par ailleurs, les prélèvements records enregistré en 2014 sur le fonds de régulation des recettes, créé dans le but de compenser les fluctuations du prix du pétrole, et qui risque de s’épuiser en 2017 si rien n'est fait, remarque un économiste algérien interrogé par El Watan.

La Banque d'Algérie n’en est pas à sa première alerte de ce genre, l’institution  avait mis plusieurs fois les autorités en garde contre la dépendance du pays aux hydrocarbures, appelant à diversifier l'économie algérienne.

 

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