Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le département en charge du développement, de l’Investissement et de la coopération internationale ont publié récemment une note sur « l’Impact de la pandémie du Covid-19 sur l’économie tunisienne pour l’année 2020 » et y ont présenté une estimation des retombées en termes de l’accroissement de la fragilité financière des PME.
Ainsi, l’étude montre que la crise sanitaire liée au Covid-19 accentuerait la fragilité financière de plusieurs secteurs d’activité à savoir les industries non manufacturières (-29%), le tourisme (-23%), le transport (-19.6%) et le textile (-17.7%). Pour sauver les entreprises en grande difficulté, une enveloppe d’appui financier direct à hauteur de 447.5 millions de dinars doit être alloué, selon cette note.
De plus, Zouhair El Kadhi, le directeur général de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), a confié qu’au regard de la vulnérabilité sectorielle constatée, une PME sur cinq présente un risque réel de faillite. Pour y faire face, le ministre de l’Industrie et des PME, Salah Ben Youssef, vient d’annoncer la prise en charge par l’Etat de la différence entre le taux d’intérêt des crédits d’investissement et le taux moyen du marché monétaire dans la limite de trois points pour les crédits octroyés par les banques et les établissements financiers au profit des PME.
Il est à rappeler qu’une étude, qui date de mai 2018, de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) a révélé que 30% des PME sont menacées de faillite. L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a également exprimé, à l’époque, son inquiétude face à la pression croissante subie par les entreprises et le risque de faillite qu’elles encourent, face aux lourdes charges financières et fiscales.