Tunisie : Le port de Radès ne doit pas être un espace de stockage, mais plutôt un espace de transit (Moez Chakchouk)

Le port de Radès assure 21% du trafic global, 79% du tonnage des marchandises conteneurisées, 76% du tonnage des marchandises chargées dans des unités roulantes, 76% du trafic de conteneurs en EVP, 80% du trafic des unités roulantes et 18% du trafic de navires enregistré dans l’ensemble des ports de commerce tunisiens.

En ce sens, le président de la Commission parlementaire de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, a effectué une visite récemment au port de Radès, où il a pu constater que que l’installation portuaire fait face  à de nombreuses difficultés, ayant des répercussions sur l’économie nationale, dont les problèmes structurels liés à l’amarrage de navires et au déchargement de conteneurs, notant que des discussions seront menées avec les différents intervenants afin de surmonter ces difficultés.

De son côté, le président directeur général de la Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM), Issam Jaouani, a fait état de la poursuite du travail dans le dessein d’assurer une meilleure exploitation du système intelligent visant l’amélioration de la qualité de services dans le port de Rades. L’exploitation effective de ce système a démarré en 2019, notamment au niveau de la mise à niveau des ressources humaines, permettant d’améliorer le rythme de levée de conteneurs à 12 par heure, alors qu’il ne dépassait pas les 3 par heure auparavant, a assuré Jaouani, notant dans ce cadre, qu’on ne recense plus de navires en attente, et ce, depuis 6 mois.

Par ailleurs, le ministre du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk a récemment annoncé que, dans le cadre de l’amélioration des services logistiques des ports tunisiens, son département travaille à la réalisation d’un certain nombre de projets, comme l’extension de 14 réseaux logistiques avec un certain nombre de ports, y compris l’extension du port de Radès d’une superficie allant de 25 à 50 hectares, et l’extension du port d’Ennfidha d’une superficie de 2000 hectares dans le but de mieux aménager les ports tunisiens dans le cadre de l’amélioration de leur classement au rayon des indicateurs mondiaux de logistique. Le ministre a insisté sur le fait que le port ne doit pas être un espace de stockage, mais plutôt un espace de transit.

Il est à rappeler que la Tunisie a perdu depuis dix ans 40 places au classement international établi par la BIRD en matière de compétitivité des services portuaires.

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