Monia Saidi : Les banques tunisiennes devraient être plus flexibles vis-à-vis des entreprises en ces temps de crise

Le membre du bureau exécutif de la Conect, Monia Saidi a indiqué, sur les ondes de radio Express FM, que les PME ne peuvent pas assurer un arrêt de travail pour une longue période et ce, dans le cadre du confinement total. Elle a ajouté que la Confédération a rencontré le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie et que la réunion a porté sur la clarification des procédures relatives aux banques, notamment en ce qui concerne le report du remboursement des prêts et sans calculer le taux d'intérêt et en appelant à leur mise en œuvre immédiate.

Par ailleurs, Monia Saidi a appelé les banques à être plus flexibles vis-à-vis des entreprises afin que la dynamique économique ne s'arrête pas, auquel cas, cela entraînera une augmentation de la pauvreté et des problèmes d’ordre social. Elle a souligné à ce propos que les banques jouent un rôle central pour aider ces entreprises à surmonter la crise. Monia Saidi a indiqué également que lors de ladite réunion, la question des délais avait également été mentionnée, notant qu'il y avait une différence entre ce qui avait été approuvé par la banque centrale et ce qui était réellement fait par les banques.

En outre, Monia Saidi a affirmé que les lignes de financement qui devraient être mises à la disposition des institutions ont été négociées dans le but de fournir des équipements de prévention et de protection contre le virus Corona. Elle a noté que le gouverneur de la Banque centrale les a informés dans ce contexte de l'existence de plusieurs lignes de financement étrangères allouées à cet effet. Il s’agit de lignes accordées par l’Espagne, la France et l’Italie. Il existe également une ligne de financement accordée par la Chine, qui vise à financer les entreprises tunisiennes afin qu'elles puissent fournir des outils et des moyens en vue de faire les tests, et mettre en place la prévention et la protection du Covid-19.

Par ailleurs, Monia Saidi a indiqué qu'il faut aujourd'hui réfléchir aux mécanismes qui garantissent aux entreprises le paiement des salaires de leurs employés ainsi que le report des taxes et des impôts. Elle a également appelé à activer la ligne de financement mise en place par l'État, pour une valeur de 500 millions de dinars, et à la mettre à la disposition des institutions.
 

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