Les start-up tunisiennes sont bien mieux accompagnées et financées à l’étranger qu’en Tunisie

Le directeur exécutif du Club Privilèges, Issam Safi a déclaré, au micro de radio Express FM, qu’il fait face à des difficultés liées essentiellement à la loi de change, estimant que le fait de devoir négocier en dinar tunisien sur le marché local et devoir le faire en devises étrangères à l'étranger crée un certain nombre de complexités et d'obstacles. Il a ajouté que si Netflix s'était implanté en Tunisie, il se serait effondré dans les 6 mois, évoquant les difficultés posés par la loi de change en vigueur en Tunisie. Issam Safi s'est également interrogé sur les raisons qui poussent à un moment donné les entrepreneurs d'entreprises en démarrage à s'orienter vers la création d'une valeur ajoutée sur les marchés étrangers au lieu de contribuer à créer une valeur ajoutée pour l'économie nationale.

Pour sa part, Anis Kallal, PDG de Kaoun, a estimé qu'en plus du phénomène de fuite des cerveaux en Tunisie, il y a l'émigration de startups ambitieuses qui cherchent à étendre leurs activités. Il a souligné, au même titre, que de nombreux investisseurs étrangers stipulent la sortie de la start-up sur un marché qu'ils connaissent et où ils y ont déjà investi et s’y sentent donc en confiance tout en connaissant les lois sur l'investissement.

Amira Cheniour, directrice exécutive de la Fondation Seabex, a indiqué, quant à elle, que la start-up tunisienne trouve l'accompagnement nécessaire à l'étranger afin de pouvoir se positionner sur le marché cible. Elle a souligné la nécessité de rechercher des mécanismes appropriés en vue de créer de la valeur ajoutée en Tunisie et maintenir la stabilité des start-ups en Tunisie. Amira Cheniour a appelé à la nécessité de revoir les lois sur les investissements et de fournir les facilités nécessaires.

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