Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l'analyste financier Bassem Ennaifer a confirmé que la Tunisie a réussi, au cours des six premiers mois de l'année en cours, à payer 53,7% de sa dette extérieure. A ce titre, il a ajouté que l'Etat tunisien versera des sommes importantes au cours des trois prochains mois, comprises entre 7 et 8 milliards de dinars. En effet, l’invité d’Ecomag a expliqué que ces dettes sont représentées par des bons du Trésor à court terme estimés à 4,743 millions de dinars, outre un emprunt interne en devises étrangères estimé à 180 millions d'euros, et 13 millions de dollars qui seront payés au cours du mois d'octobre au profit des banques locales. S’ajoute à cela un montant de 500 millions de dinars à titre d’acompte que l’Etat versera à la Banque centrale au titre de l’année 2020.
Dans le même registre, Bassem Ennaifer a également indiqué que l'Etat tunisien remboursera en octobre prochain un emprunt obligataire avec garantie japonaise d'une valeur de 50 milliards de yuans. A ce titre, l’analyste financier a indiqué qu’il n'y a pas lieu d’évoquer le défaut de paiement de la Tunisie par rapport à ses dettes extérieures, soulignant que la non amélioration de la notation de la Tunisie est due à plusieurs facteurs, dont notamment les finances publiques et les résultats économiques. Et Bassem Ennaifer d’évoquer également la hausse des réserves en devises de la Tunisie à environ 26 milliards de dinars au 9 septembre 2024, permettant au pays de couvrir 118 jours d’importations, qualifiant ce niveau de très acceptable.
Par ailleurs, l'analyste financier a estimé que la politique actuellement adoptée par l'Etat tunisien, à savoir : rembourser ses dettes extérieures et ce, en s'appuyant sur le marché intérieur tout en préservant son rôle social, a selon lui un coût. A ce propos, il a indiqué que l'économie tunisienne est "quasiment à l'arrêt". La croissance de l'économie tunisienne, qui repose sur la consommation, a été fortement affectée par l'inflation, dont le taux est au demeurant élevé malgré son déclin. De plus, Bassem Ennaifer a expliqué que le choix de cette approche par l’État a des répercussions négatives sur les investissements publics et privés et ne permet donc pas d’atteindre des taux de croissance respectables.
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