Intervenu ce mercredi 18 septembre 2024, sur les ondes de radio Express FM, le président du Cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudrigua a souligné que l’économie nationale est dans l’incapacité de créer des emplois qui peuvent fournir des revenus respectables. Il a estimé qu’il n’est pas possible d’ambitionner de développer des stratégies financières et économiques lorsque des données fiables et pertinentes ne sont pas disponibles. Afin d'étayer ses dires, l’invité d’Expresso a évoqué l’absence d’une estimation du taux de croissance relative au troisième trimestre de l’année en cours. Au même titre, il a parlé du fait qu’il soit impossible d’effectuer un suivi en temps réel des stocks de certains produits à l’instar des pommes de terre.
Dans le même sillage, Abdelkader Boudrigua a considéré que les indicateurs afférents à l'investissement ne sont en fait que des intentions et non pas des projets réalisés. Et de poursuivre qu’il existe également la question du stress hydrique qui s’impose comme un sujet de premier ordre. Il a expliqué que le mode de développement économique adopté actuellement ne permet pas le dépassement des seuils de 2,5% et de 3% de croissance. Or, il n’est pas possible de créer des emplois de qualité si les taux de croissance n’avoisinent pas les 6 et 7%, précise-t-il. Le président du Cercle des financiers tunisiens a souligné l’importance de l’économie à impact. En effet, il a expliqué que le développement ne devrait pas être limité aux régions intérieures mais doit également comprendre les grandes villes.
Par ailleurs, Abdelkader Boudrigua a estimé que la Tunisie pourrait devenir un hub de digital learning, affirmant que les start-ups préfèrent s’installer à l’étranger à cause de la législation en vigueur. Ce qui est considéré comme une forme de fuite des talents. A cet effet, l’invité d’Expresso a lancé un appel en vue d’encourager les jeunes à entreprendre ainsi qu’à réviser les législations en vigueur à même de les inciter à créer leurs propres entreprises ou encore à adopter le statut de consultant ou de freelancer. Toutefois, cela dépend de la révision du Code de change.
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