Rétrospective de l’année boursière 2003.[Suite]

L’année
boursière 2003 s’est terminée avec un gain de 11,70%, tel que mesuré par le
TUNINDEX, qui met un terme ainsi à deux années de recul. Pourtant, l’année
avait très mal commencé, atteignant même un plus bas de 1017,20 points le
18/03/2003. Mais dès le mois d’avril, la tendance s’est inversée dans le
sillage de la fin de la guerre en Irak qui a été le point de départ d’un
important mouvement de rattrapage de cours. Encore une fois, les valeurs phares
telles que la SFBT
(+23,92% à 47,840 DT), la SPDIT
(+34,27% à 22,880 DT) et SOTETEL
(+60,35% à 41,400 DT) ont été les locomotives du rebond du marché. Le retour
des investisseurs étrangers (+120% en terme de volume cette année) a beaucoup
contribué au redressement des cours grâce aussi bien aux achats qu’ils ont
directement effectué qu’à l’amélioration du sentiment boursier que ce
retour a véhiculé. Les bonnes performances
macro-économiques, notamment l’amélioration de la balance commerciale, la réduction
des déficits et le rebond de la production agricole, ont été un facteur de
soutien très important. Enfin, la décision d’abaisser le taux directeur à
deux reprises à concurrence de 87 points de base a créé un arbitrage
favorable aux investissements en actions.


Cependant, la bonne performance des indices de la Bourse
de Tunis n’a toutefois été que l’arbre qui cache la forêt tant les autres
indicateurs ont été carrément décevants. D’abord, la liquidité de la cote
de la bourse s’est encore détériorée, régressant de près de 31% par
rapport à l’année 2002, elle-même une année médiocre. Il faut se rappeler
que plusieurs séances de l’année ont connu des échanges anémiques ne dépassant
pas les 0,2 MDT. Avec 238 MDT, le volume annuel des transactions revient à son
niveau de 1998 et  situe la moyenne
quotidienne des échanges à moins de 1 Million de DT/jour. En termes de taux de
rotation des titres, celui-ci a été de 8%, soit un taux assez faible si on le
compare au flottant estimé à 20%.


Ensuite, et il s’agit là d’une première depuis 10
ans, aucune introduction en bourse n’a été enregistrée. Pour un marché qui
a un besoin urgent de s’étoffer par de nouveaux candidats et qui bénéficie
d’incitations fiscales accordées aux sociétés qui ouvrent leur capital en
Bourse, cette désaffection des sociétés est de tout de même inquiétante.
Bien plus, il ne semble pas y avoir de candidats dans les « starting
blocks » prêts à se lancer dans l’aventure boursière en 2004 à
l’exception, si enfin cela se confirme, de l’introduction tant attendue de
Tunisie Telecom. Dans l’intervalle, le nombre...(suite)

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2004.

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