Dans le cadre de ses réunions semestrielles, la banque attijari Bank a réuni les représentants du marché financier et des organes de presse, pour leur présenter un aperçu sur sa situation actuelle et ses perspectives fut

Dans le cadre de ses réunions semestrielles, la banque attijari Bank a réuni les représentants du marché financier et des organes de presse, pour leur présenter un aperçu sur sa situation actuelle et ses perspectives futures. Un film retraçant les cinq années qui sont passées depuis l’entrée d’Attijari Wafa bank a été projeté ; La banque a eu un engagement moral vis-à-vis du marché tunisien pour lui fournir régulièrement des informations précises sur les réalisations de la banque et lui communiquer les objectifs futurs.

Après une année 2009 difficile sur le plan économique, l’année 2010 sera marquée par une croissance ralentie à 3,7% qui devrait reprendre à 5,4% en 2011. La réponse à ce ralentissement économique a été d’augmenter le concours à l’économie par les banques tunisiennes qui s’est accru de 14,5% en moyenne par rapport à l’année précédente. A la fin septembre 2010, Attijari bank a apporté sa contribution à ce lot, voyant ses crédits par décaissements augmenter plus rapidement de 18,4%, dont 74% sont orientés aux secteurs institutionnels et entreprises et 26% aux particuliers. Dans son intervention, Monsieur Bartal, Directeur Général de la banque, a mis l’accent sur les réalisations du plan « Intilak », mis en place il y a 4 ans, et qui a généré une dynamique de croissance positive dont les retombées sont, aujourd’hui, évidentes mais pas encore suffisance selon le Le DG qui juge qu’elle sera plus dure la bataille de développement sur les années 2009 à 2013.. Attijari Bank, qui n’a distribué aucun dividende depuis des années, compte rémunérer ses actionnaires à partir de 2011.

Le management de la banque, quoique paraissant satisfait du chemin parcouru par la filiale tunisienne, nourrit quelques appréhensions en raison de l’état fort concurrentiel du secteur bancaire tunisien. Le point central dans la stratégie de croissance de la banque reste la proximité avec les clients. La banque compte 164 points de vente et compte finir l’année avec 169. Elle a initié des actions commerciales en développant l’e-payement et le CRM, en instaurant de nouveaux reflexes et méthodes orientés sur la qualité des produits, lesquels produits vont concerner de plus en plus les tunisiens résidents à l’étranger par le lancement à mi-2010 du « Pack Biledi », pour offrir un produit plus complétif de transfert d’argent vers la Tunisie grâce à sa plateforme européenne gérée au niveau d’Attijari Wafa Bank Europe. Avec l’exigüité du marché tunisien, la vocation de la banque sera tournée plus à l’international, capitalisant sur son réseau étendu aux quatre coins du continent et en Europe. La quête des marchés extérieurs est le deuxième point central sur lequel semble, donc, s’appuyer la banque pour sa prochaine phase de développement. A ce propos, Attijari Bank aura le soutien technique et financier de sa maison mère, confirme M. Bartal, pour mettre en place des consortiums et constituer des syndicats de placement de crédits afin de participer dans des projets structurants au profit de sociétés tunisiennes en quête d’internationalisation elles-aussi. Le contexte de libéralisation financière dans lequel s’est embarquée la Tunisie, constituera pour le Réseau Attijari Bank une opportunité pour montrer sa capacité et son savoir faire à mobiliser des capitaux à moindre coût dans un secteur très porteur dominé par les grandes banques occidentales qui prélèvent des commissions substantielles, surpayant leur méconnaissance du risque local et régional.

Concernant les différents métiers de la banque, Le DG d’Attijari a précisé que la banque a continué à développer ses activités hors crédit, grâce à une réorganisation des structures dédiées au marché et au conseil, essayant de créer une forte complémentarité avec les équipes commerciales. Ainsi, la banque a pu placer une partie des titres d’Ennakl lors de son introduction en bourse auprès de son réseau. Prés de 15 000 de ses clients dont la plupart pour la première fois, ont souscrit à cette offre publique de vente, renchérit M Bartal.

Revenant sur les indicateurs au 30 septembre 2010, le DG a insisté sur la baisse de 370 points du coefficient d’exploitation maitrisé à 47% (contre 50.7% en 2009). Le coût du risque est digne d’une banque européenne se situant à 0,54%, a fait remarquer M Bartal, bien que la dernière crise financière a révélé au grand jour le laxisme des grandes banques occidentales dans le suivi de leurs risques. Au niveau du taux de couverture des NPL, ce dernier a été ramené à 66,1% fin septembre 2010, et devra converger vers les 70% réglementaires fin 2010. La bête noire de la banque demeure son ratio de solvabilité, qui a connu, une nette amélioration à 10,1%, mais reste en deçà de la moyenne sectorielle; M Bartal a confirmé la spécificité du système bancaire tunisien qui reste très performant sur ce plan avec des fonds propres de base de l’ordre de 12% du total des engagements. Les capitaux propres d’Attijari devront s’établir à 300 millions de DT fin 2010, dont 50% sont apportés par les actionnaires de la banque lors de ses deux dernières augmentations de capital. Il est à noter que 80 millions de DT d’encours d’obligations convertibles seront, à partir de janvier 2012, fort probablement et à forte proportion, converties en actions au vu de l’écart du cours actuel en bourse avec le prix de conversion fixé à 15 DT.

Côté perspectives, Le business plan a été mis à jour. Attijari compte finir l’année avec un résultat net de 57 millions de DT pour un PNB de 163 MDT, et prévoit des bénéfices de 58 MDT et 62 MDT, respectivement en 2011 et 2012. L’absence de croissance dans les bénéfices nets au-delà de 2011 est expliquée par la liquidation de l’impôt sur la société. La banque tirera presque 1/3 de son PNB des commissions générées sur ses opérations de crédit, de change et d’investissement, 1/3 des revenus de portefeuille et 1/3 de la transformation. Elle continuera à développer organiquement son réseau commercial tant qu’elle n’a pas d’opportunités de croissance externe ; Elle sera plutôt intéressée par l’assurance de personnes notamment la branche vie et les formules à vocation d’épargne et de complément de retraite pour transposer le modèle appliqué par Attijari wafa au Maroc. Par ailleurs, Elle est en train d’observer l’expérience de Zitouna Bank, pour pouvoir juger de l’opportunité de se lancer dans la finance islamique. Pour conclure, le DG de la banque a passé en revue les diverses consécrations qui ont valu à la banque le prix présidentiel de la meilleure banque en terme de qualité de services.


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