Semaine du 31/01 au 04/02.

Numéro : 
5

Le volume des échanges sur le marché a battu un nouveau record cette
semaine dépassant le cap des 50 millions de DT. Un bloc de 20,1 MD opéré
sur la BIAT a vraiment ravivé l'activité de la cote. Une application entre
deux filiales de la banque a permis de constater définitivement les pertes
déjà provisionnées de la SGP SICAF dont le portefeuille comprend une
participation significative dans le capital de la banque de l'ordre de 8%.
En gardant cette lourde position temporairement au sein de ses filiales, la
banque réaffirme sa volonté de trouver un partenaire stratégique pour
l'acquisition de cette participation.

Même en l'absence de transaction sur la BIAT, l'activité du marché est
restée soutenue avec un volume quotidien moyen de 6 millions DT.

SFBT a traité 6,9 millions DT malgré la diminution observée de son prix. Plus de
5,8% du capital de SIAME a changé de mains en une semaine de transaction
qui a d'abord vu une ascension de son cours à un nouveau record avant de
fléchir à partir de jeudi.

MAGASIN GENERAL a été très active totalisant plus de 1,5 millions DT sur ses deux lignes de cotation. La session de vendredi a enregistré la négociation de 37 141 titres (2,5% du capital) suggérant qu'une restructuration de son actionnariat se prépare. Cette
envolée subite des volumes et du cours laisse entrevoir la possibilité de
voir une importante transaction de bloc se faire dans les prochains jours.
Le caractère privatisable de l'affaire suscite apparemment de gros
appétits.

SPCD a enregistré son plus haut volume de transaction sur les trois
dernières années traitant 1,13 millions DT à la suite d'une transaction de
bloc entre un fonds d'investissement étranger et une institution locale.
Depuis la moitié de l'année écoulée, la liquidité de SPCD s'est fortement
détériorée. Les investisseurs ont généralement préféré conserver leurs
positions dans l'attente d'une issue favorable des pourparlers de la firme
avec UNILEVER sur un éventuel partenariat ou plus probablement sur une
offre d'acquisition. Les premiers contacts n'ont semble-t-il pas abouti à
cause d'un différend sur les termes exacts du rapprochement. Toutefois,
les discussions pourraient reprendre à tout moment laissant planer
l'espoir qu'un arrangement final est toujours possible.

Après avoir atteint de nouvelles hauteurs lors de la séance du lundi à
121,4 DT et à 133,1 DT, SFBT et SOTETEL ont fortement ment baissé finissant
la semaine à 111,6 DT et 118,5 DT en recul de 8,8% et 10,9% respectivement
par rapport à leurs plus hauts. L'annonce de leurs résultats, plus ou moins
en ligne avec les estimations, n'a pas suffi à inverser les courants de
prises de bénéfices faisant suite aux gains substantiels récents. Le
changement de tendance de ces titres phares du marché a affecté le marché à
la baisse. Le BVMT qui a failli casser la barre de 1000 points lors de la
séance du lundi a finalement perdu beaucoup de terrain pour clôturer la
semaine à 953,16 points (-3,26% ).

La volatilité des valeurs bancaires est demeurée très élevée. La BDET et
dans une moindre mesure la BNA ont montré des mouvements très erratiques
gagnant en une seule semaine entre 5 et 10% avant de tout reperdre peu de
temps après.

Une certaine nervosité a gagné les attitudes des investisseurs
envers les titres bancaires. Toute augmentation significative dans le prix
d'une banque déclenche systématiquement des ordres de ventes dans le but de
tirer profit de cette situation.

BDET qui a annoncé la semaine dernière une avancée très remarquable de son bénéfice net de 45% a subi une baisse de son cours cette semaine de 4,4% vu que l'impact de cette annonce a été plus qu'éphémère ne durant que quelques jours. Le titre BDET est devenu de plus en plus spéculatif n'attirant plus que quelques investisseurs avertis qui cherchent plutôt à faire des allers - retours pour se faire un gain rapide

.

BIAT a publié des résultats légèrement meilleurs que prévu faisant
ressortir un bénéfice net de 25,3 millions DT. Pourtant, après avoir
réalisé un gain modéré le jour de l'annonce, le cours est rapidement revenu
le lendemain à son niveau antérieur. Les investisseurs locaux se méfient de
plus en plus des actions locales puisque que l'expérience a montré que
toute appréciation significative de celles ci pourrait provoquer à tout
moment un arbitrage défavorable qui consiste dans la conversion de GDR et
leurs ventes sur le marché local.

AL KIMIA a beaucoup surpris en gagnant 10,8% en une semaine au cours de
laquelle la compagnie a affiché un recul de près 50% de son bénéfice. Le
marché a certes anticipé cette contre-performance mais ceci n'explique pas
sa réaction surprenante car aucune nouvelle information telle que de bonnes
perspectives pour cette année n'a été communiquée. En effet, le
comportement de son cours semblerait devenir totalement déconnecté de ses
fondamentaux.